MUR DE MOUSSE

Cette réalisation date maintenant de quelques années et autant le dire : nous n’acceptons plus ce type d’intervention malgré le plaisir immense que nous avons eu à pratiquer cette forme d’art. 

Prévue initialement pour durer le temps que la végétation murale pousse en pied de mur, cette œuvre a été réalisée en plusieurs étapes :

• prise de mesure et marquage des repères
• phase de peinture inspirée de l’art pariétal
• phase de récolte de mousse végétale
• phase de collage de la mousse en mode participatif
• accueil de groupes scolaires pour la finalisation des fresques

Cette pratique est très agréable, mais nous en avons tiré plusieurs conclusions.

Si ces fresques de mousse font un effet bœuf, elles ne subsistent dans le temps que si l’humidité ambiante est suffisante, voire abondante. Si personne n’arrose ou si la pluie ne tombe pas directement sur le mur de mousse, la mousse finit par se dessécher . Elle a tout de même tenu près de 3 ans.

Les motifs peints à l’acrylique avaient pour objectif d’assurer la pérennité du visuel.

Ensuite, il faut bien comprendre que ces végétaux sont extraits de milieux naturels et transposés sur des murs verticaux. La colle, qui n’est ni plus ni moins qu’une pâte à crêpe assez épaisse et totalement naturelle, est très efficace. Mais la chaleur faisant son effet, et malgré la qualité initiale de la réalisation, nous avons finalement compris que cette extraction du milieu naturel était voué à l’échec sans un entretien et suivi minimum.

Si nous avions à le refaire, ce serait à condition d’opérer dans les conditions maximales de survie de la mousse végétale, soit dans des lieux très humides et protégés du soleil direct.

Actuellement, les dernières traces de la peinture sont en cours de recouvrement par du lierre. Le végétal reprend toujours ses droits.

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