JOUR DE LA DéCROISSANCE : Climat, biodiversité, inflation, crise démocratique, etc. La décroissance est-elle la solution ?
Le Jour de la Décroissance a attiré beaucoup de monde pour cette deuxième année consécutive.
L’an dernier Timothée Parrique était venu nous parler de son livre ” Ralentir ou périr : l’économie de la décroissance”. Le public avait été largement au rendez-vous, preuve que la décroissance suscite beaucoup d’intérêt !
Cette année, nous avons reçu Delphine Batho, Députée des Deux-Sèvres, ancienne ministre de la Transition Écologique et coordinatrice de Génération Écologie pour une table ronde avec des professionnels, des étudiants et des chercheurs qui s’engagent pour la décroissance dans la région.
Le thème de la table ronde, “Climat, biodiversité, inflation, crise démocratique… La Décroissance peut-elle être la solution ?” a donné lieu à un long moment privilégié de débat entre public curieux et intervenants passionnés.
Nous avons sélectionné quelques moments de cette table ronde, loin d’être exhaustifs.
Tout d’abord, la clarification de la définition de la décroissance : ce n’est ni la récession, ni l’austérité. Pour paraphraser Timothée Parrique, la décroissance est une réduction de la production et de la consommation pour alléger l’empreinte écologique, planifiée démocratiquement dans un esprit de justice sociale et dans le souci du bien-être.
C’est une sobriété choisie.
Face au réchauffement climatique, que pouvons-nous faire ? Cette question fait écho à l’éco-anxiété et au désarroi de l’impuissance d’agir. Un certain nombre d’initiatives ont été présentées tout en rappelant que la décroissance se situe plus au niveau macroéconomique qu’au niveau individuel. Pour limiter les énergies fossiles, on peut par exemple et à titre personnel, favoriser le vélo, mais c’est aux politiques publiques de promouvoir les aménagements nécessaires à sa pratique tels que les pistes cyclables.
Par ailleurs, comment se positionner entre la décroissance et ses libertés individuelles de (sur)consommation ? Nos rêves actuels sont créés par l’imaginaire capitaliste (publicité, etc.). Or, les limites planétaires sont claires. Il faut “décroire “ selon Arthur Keller de ce rêve-là et créer de nouveaux imaginaires.
Il s’agit avant tout d’une réduction des inégalités alors que la majeure partie de la population est privée de l’essentiel et que l’opulence s’affiche dans les publicités, de faire preuve de bon sens (circuits courts, interactions avec le milieu local) afin de limiter notre impact sur l’environnement.
On parle souvent des conséquences de l’inflation et peu de ces causes. Delphine Batho parle alors de profitation, ces sur-marges et sur-profits que s’octroient les grands distributeurs au détriment des consommateurs et qui viennent s’ajouter aux prix des matières premières, notamment celui de l’alimentation impacté par les catastrophes climatiques.
La table ronde s’est terminée autour de partages d’initiatives et de projets qui s’inscrivent dans la décroissance. La motivation grandit quand elle est partagée 😊!
Également au programme, La Fresque du Climat Béarn, proposait une fresque l’après-midi à la Forge Moderne, au cours de laquelle de nouvelles personnes ont pu être formées aux enjeux du changement climatique.
Merci également à Green AI UPPA et à Génération Écologie pour leur participation à cet événement, ainsi qu’à Julien Mignonat (étudiant master 2), Nina Geron (Pour un réveil écologique), et Guillaume Fitte (président CJD 65).